Avec les pas, dans la tête rêveuse
Sophie Poirier
Une marche où elle veut, comme va la pensée
Tout au long de la route, on lira des bribes de pensée, d’inspiration intime, inventée, ou à partir des discussions avec les artistes. Ces textes, affichés sur des murs préalablement choisis viendront ponctuer le parcours depuis le parc des Coteaux jusqu’à la plage de Tarnos, sur la route de Bayonne ou les façades de la résidence Breuer.
Ils composeront une pensée marcheuse, rêveuse, poétique et politique.
La route, je la préfère en traverse.
Ça ne m’étonne pas de vous.
Extraits
Vous voyez, j’en prends ma part, je fais la marche collective.
Je n’hésiterai pas à vous interroger là-dessus, sur le sens des choses : à quoi ça sert ce qu’on fait ? est-ce qu’on le fait bien ? est-ce qu’on est là où il faut ? qui commence ? qu’est-ce qu’on poursuit ? quel est le but du jeu ?
Vous voyez, je vais vous demander des choses comme ça : pourquoi avancer ?
Vous préférez les allers-retours ? Vous préférez les boucles ? Vous préférez aller toujours plus loin ? C’est l’inconnu plus loin ? Et juste à côté ? Vous connaissez juste à côté ?
Nous marchons ensemble.
Avant, j’aurai écrit le mot marcher, l’action de la marche, d’être en marche, sans arrière-pensée. C’est embêtant le langage quand il est confisqué à ce point, marcher le verbe si beau de l’action poétique, voilà qu’il devient un verbe d’idéologie… Ça m’embête, pour écrire ce que j’avais à écrire, ça m’embête.
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