Enrouler 3 cailloux, les y placer – pour de bon – à droite dans mon botillon

Sara Favriau

« (…) Cailloux » est une anti-passerelle, le projet d’un arpentage poétique. Un arpentage qui s’amuse avec la topographie de la falaise : cette anti-passerelle ne s’emprunte pas. Fragile, cette sculpture-passerelle est un ponton avec des ruptures de rythme, des variations de hauteur, qui déjoue et collabore avec l’architecture de l’escalier et le relief de la falaise.

« (…) Cailloux » est une œuvre polysémique, qui mélange de façon hybride, les notions d’architecture, d’art, de paysagisme, d’artisanat, et d’ingénierie. Elle ravive des procédés traditionnels dans un contexte contemporain. Ponton de feu, sa matière bois a été transformée. La confection du « bois fumé » de cette anti-passerelle, s’inspire de l’archéologie expérimentale du paléolithique (pirogue creusée par le feu, durcissement du bois par le feu pour faire des pointes de flèche), du brûlage japonais (Shou Sugi Ban) du moyen-âge, et de la rétification, procédé thermique contemporain (traitement thermique qui permet de durcir le bois par la chaleur en réduisant son taux d’humidité).

Un processus singulier, visant à imaginer une histoire collective de ces médiums & notions, pour produire à son tour, d’autres histoires.

 

Pour la Nuit Verte, Sara Favriau souhaite poursuivre sa recherche autour des cycles de vie du bois en expérimentant une technique de régénérescence de sa matière par l’eau et le feu.  Il s’agit de ressusciter des arbres condamnés, collecté dans la forêt du parc des Coteaux (arbres tombés, élagage) pour créer des sculptures-architectures chimériques.

Elle mélange de façon hybride, les notions d’architecture, d’art, de paysagisme, d’artisanat, et d’ingénierie. Un processus singulier, visant à imaginer une histoire collective dont la trace perdurera pour produire à son tour, d’autres histoires.

«Pour trouver une réponse à la transition, à ses effets, comme la sécheresse et ses conséquences (feux, parasites…), la nature se met en mouvement. La forêt migre, ses essences méridionales remontent vers le Nord. Une migration problématique aux yeux de la science, de l’écologie et de l’économie, une métamorphose poétique à mes yeux : nous pouvons travailler avec ce mouvement et ses phénomènes. Je souhaite apporter une perception nouvelle, optimiste, aux tribulations – sécheresse et forêt – en travaillant avec les éléments de la transition ; en mettant en commun matières, formes et processus.»

Infos pratiques

Avec la participation de

Malo Legrand
Qiang Liu
Flore Ascencio

Partenaires

ParcLAB du parc des Coteaux
Services environnement et espaces verts des 4 communes du GPV
Zebra3