Espaces aquaphoniques

Espaces aquaphoniques pour la Nuit verte, c’est aussi un rêve de cinéma, de cinéma pour les oreilles : écouter dans la nuit le son de l’eau, les mots dégelés, entendre nos réminiscences aquatiques, nos souffles conjugués, nos météos intimes, le glissement d’une rame en surface, nos pas sur le sol humide, apercevoir les éclairs de lumière diffusés par des jardins flottant sur l’eau noire, géographies scintillantes diffractées en aplats de couleurs affleurant à la surface.

Retrouver pour un temps dilaté une communauté sensible réunie pour la nuit, sur une berge, zone frontière, zone de transition, de mutation, entre minéral et animal. Se fondre ensemble dans une forme de rêve/choeur sonore, gestuel, dans lequel des images sont rappelées des profondeurs, des bribes d’autres œuvres convoquées, des danses, des silences, des ciné-poèmes, des débordements et des dessèchements, ceux de nos désordres climatiques. Et puis peut-être in fine se laisser bercer et ondoyer avec nous dans un environnement d’une «familière étrangeté».

Espaces aquaphoniques convoque des réminiscences aquatiques intimes et/ou collectives et se déploie de reflet en reflet, par ricochets sur la berge du lac. La performance réunit une autrice-metteure en scène (Laurence de la Fuente) une performeuse danseuse et chorégraphe (Séverine Lefèvre), un artiste sonore (Clément Bernardeau), une performeuse artiste plasticienne (Véronique Lamare), un performer interprète (Romain Jarry)