l’Arbre et la pirogue

Tout homme/femme est tiraillé entre deux besoins, le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement à soi-même, et le besoin de l’Arbre, c’est à dire de l’enracinement, de l’identité, et les hommes/femmes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l’un, tantôt à l’autre ; jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’Arbre qu’on fabrique la Pirogue. (Mythe Mélanésien)

Le chantier oeuvre de l’Arbre et la pirogue remontera l’histoire fictive de la construction piroguière en Gironde tout en parlant d’identité, de voyage et de migrations contemporaines.

Lorsqu’il y a de l’eau et des arbres, il y a des humains et des pirogues. Les gens vivant au bord de l’eau ont toujours eu cela en commun : couper des arbres pour flotter dessus. La pirogue est l’embarcation primitive des pêcheurs et des pêcheuses du monde entier, celle aussi des premières explorations maritimes. Sur la Garonne et la Dordogne, il se dit que la pirogue est passée de mode.

En observant ses plans d’eaux et ses ports, on imagine difficilement que le département a une longue histoire piroguière. Un grand nombre de troncs creusés tapissent pourtant les fonds de la Garonne, de la Dordogne et de l’Adour, et chaque grande crue révèle un peu plus des trésors ordinaires de notre patrimoine.