Marion Ley, nouvelle coordinatrice des Ateliers Partagés
Après 19 mois passés dans l’équipe de panoramas, Julie Hoedts part vivre de nouvelles aventures à travers l’Europe. Elle est remplacée à la coordination et médiation des Ateliers Partagés, depuis le 2 janvier 2023, par Marion Ley. Portrait croisé !
MARION LEY
Peux-tu nous décrire ton parcours professionnel ?
Après avoir obtenu un master Médiation culturelle de l’art, j’ai participé à l’ouverture de la fondation Van Gogh (2014-2019) à Arles, en tant que médiatrice puis en tant que chargée de projet médiation. Je suis ensuite allée travailler 2 ans au Canada, dans un théâtre, comme conférencière et médiatrice en art dramatique. Le Canada est très en pointe et pionner en matière de médiation et, particulièrement, avec les publics spécifiques (porteur de handicaps, enfants et jeunes, précaires…), j’ai donc pu expérimenter concrètement ce que j’avais observé quelques années auparavant en tant qu’étudiante pour mon mémoire qui portait sur la comparaison entre les politiques de médiation en France et dans les pays nord-américains.
Suite à la crise sanitaire du Covid 19, je suis rentrée en France, dans le Sud Ouest dont je suis originaire. A Bordeaux, j’ai créé mon entreprise « de l’amour de l’art » et développé mon réseau. Je conçois des outils de médiation pour des lieux culturels, fais de la médiation et des conférences. (NDLR : Vous pourrez d’ailleurs la croiser quelque fois au CAPC 😉)
C’est ainsi que j’ai croisé le chemin d’Elise Girardot, alors directrice artistique de panoramas et le projet m’a immédiatement parlé. J’ai accepté d’organiser et de mener une des Petites Marches vers la Nuit Verte (celle de Bordeaux Bastide au parc Palmer) le 24 septembre 2022.
À l’annonce du départ de Julie Hoedts, Marie et Elise (co-directrices de panoramas) m’ont proposé de reprendre sa mission de Coordinatrice et Médiatrice des Ateliers Partagés. Un projet au cœur d’un quartier populaire de la Rive Droite, en pleine rénovation urbaine, le challenge ne pouvait que me plaire !
Quels sont tes jours de présence aux Ateliers Partagés ?
Je suis présente, en général, les lundi et mardi et le mercredi après-midi. Si le volet sur la rue est ouvert, sonnez au 187 prendre un café ! S’il est fermé, c’est que je suis en vadrouille dans le quartier, auprès des artistes, des habitants ou des acteurs du quartier. Envoyez-moi alors un message pour qu’on se fixe RDV à mediation-panoramas@surlarivedroite.fr
Bureaux de panoramas – appartement 187 – 15 bd Odilon Redon – Lormont Carriet
En savoir plus sur les ateliers partagés de Carriet
JULIE HOEDTS
Peux-tu nous rappeler ton parcours à panoramas ?
J’ai commencé mon aventure à panoramas par un stage de mai à fin septembre 2021 en tant qu’assistante médiation et production. J’accompagnais Eve Mathieu, alors médiatrice de panoramas et des Ateliers Partagés de Palmer (Cenon) et j’ai ainsi participé à la mise en œuvre des commandes artistiques « sauvées » après l’annulation de la Nuit Verte 2020 auprès des artistes Eric Blosse, Lucie Bayens, Gilles Baron et la Cie 16 ans d’Ecart associée au Bruit du Frigo (pour les Marches de panoramas).
En octobre 2021, j’ai pris la relève d’Eve Mathieu en tant que médiatrice de panoramas puis, à partir de janvier 2022, avec la coordination des Ateliers Partagés (à Palmer jusque fin mars puis à Carriet)
Que peux-tu partager avec nous de ton expérience ?
Mon mémoire de fin d’études portait sur les bonnes pratiques en termes de médiation pour amener de l’horizontalité dans la relation entre les structures culturelles, les artistes et les habitants. Des bonnes pratiques que j’ai pu expérimenter et mettre en œuvre tout au long de ma mission sur la Rive Droite !
Il faut d’abord écouter. Vraiment. On vient de l’extérieur, habiter un quartier qu’on ne connait pas. Les gens savent que vous n’êtes pas d’ici. Il faut du temps pour que la confiance, puis la sympathie se tissent. Il faut venir vers les habitants et les acteurs du quartier, les écouter, humblement et avec bienveillance, se nourrir de leurs connaissances, prendre le pouls du quartier, connaître les lieux, les gens. Il faut se saisir des événements, des moments de vie (marché, fête de quartier…) pour venir au contact des gens, proposer des actions, des moments de partage.
Ce n’est qu’ensuite qu’on peut, en les accompagnant toujours parfois pour certains depuis le pied de leur immeuble, faire venir les habitants à la rencontre des artistes, dans leurs ateliers, lors des événements qu’ils proposent et, enfin, les amener à créer ensemble quelque chose.
Notre objectif est que les habitants se sentent concernés par nos actions et qu’ils participent à nos propositions. Parvenir à ce que cette cohabitation entre les habitants et les artistes produise des créations et des expressions communes.
C’est aussi, bien sûr, de donner des clés de lecture de l’art aux habitants et permettre aux artistes de recevoir aussi le regard de ces habitants, leurs paroles, leurs impressions. Créer une rencontre, véritable et profonde.
Il faut être sincère dans son projet et ses intentions. Ne pas instrumentaliser ; ni les artistes, ni les habitants. Faire avec eux et pour eux. C’est difficile et cela demande que chacun soit respecté dans son rôle.
De ces 19 mois, je retiens l’expérience acquise et surtout les relations humaines tissées, que seule une mission de long terme permet.
Comment vois-tu la mission à Carriet ?
La topographie et la composition urbaine du quartier Carriet rendent l’exercice plus compliqué que dans le quartier Palmer où les Ateliers Partagés étaient situés entre le marché de Cenon (très fréquenté), les écoles, le centre social… un lieu passant, vivant, très actif. A Carriet, le lien est plus long à tisser, mais les choses arrivent, petit à petit. Il faut être patient.
NDLR : les acteurs du quartier, le centre social, la Maison du Projet, les Ateliers Partagés… seront mobilisés par la Ville pour proposer des actions et des temps aux habitants du quartier qui va entrer de plain pied dans la rénovation urbaine en 2023. Affaire à suivre…
La suite des aventures de Julie
Licenciée en droit européen et international (obtenue aux Pays-Bas), en histoire de l’art et titulaire d’un Master ingénierie de projets culturels et interculturels, Julie est polyglotte, elle parle (en plus du français) l’allemand, l’anglais, le néerlandais, l’italien et l’espagnol ! Elle est donc parée pour sa prochaine aventure, un projet qu’elle mûrit depuis 3 ans : voyager pendant 10 mois, sac au dos, à travers toute l’Europe, visiter, découvrir de l’art, du patrimoine, des recettes et, surtout, faire des rencontres. Elle sait qu’elle commencera par la Finlande et finira par l’Angleterre, pour le reste, elle se laissera porter.
On lui souhaite bon vent et, surtout, on attend avec impatience de découvrir son carnet de voyage !
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